Le marché de la e-santé - France (2023)

1.2 Un marché mondial en expansion

Le marché mondial de la healthtech

L'écosystème de la HealthTech rassemble les entreprises de : Biotech, MedTech et E-santé. L'évolution du marché mondial de la HealthTech permet donc de donner une idée de l'évolution du marché mondial de la e-santé, ou du moins de l'écosystème dans lequel il évolue. 

En ****, ** milliards de dollars ont été levé pour les startups de la HealthTech, secteur englobant les startups de la e-santé ; soit le double de ce qui avait été levé en **** et une progression de +**% depuis ****. Cependant, le montant levé en **** a baissé de **% par rapport à ****, et de *** transactions. En ****, **,* milliards de dollars ont donc été levé pour les startups de la HealthTech, à travers *** transactions.

Il faut quand même noter que le financement de l'innovation en santé de **** reste toujours supérieur à celui de ****, et que nombreux sont les investisseurs prêts à déployer leur capital dans les années à venir.  

Dix ans de financement mondial de l'innovation du secteur de la HealthTech Monde, ****-****, en milliards de dollars et en no,bre de deals Source: ****

Une tendance d'investissement qui émerge depuis quelques années est la montée en puissance des méga-deals (***) dans le ...

1.3 En France, un marché prometteur

Chiffre d'affaires du marché français de la e-santé

Comme énoncé précédemment, l’e-santé fait partie de la "healthtech" et englobe les innovations d’usages des technologies de l’information et de la communication (***) relatives aux activités en rapport avec la santé. Son chiffre d'affaires est évalué à * milliards d'euros en **** en France [***]

L'écosysteme des healthtech françaises se compose de plus de **** entreprises, dont *** biotech, **** medtech et *** start-up spécialisées dans l'e-santé. Selon une étude de l’Institut Montaigne, associant le cabinet McKinsey, le déploiement de l’e-santé permettrait de générer entre ** et ** milliards d’euros par an. 

Ce gain serait évalué de la manière suivante [***] : 

Entre *,* et *,* milliards d'euros débloqués par l'autonomisation des patients grâce à des solutions digitales comme les logiciels d’auto-diagnostic numérique, les applications mobiles de gestion et suivi des maladies; Entre *,* et *,* milliards d'euros débloqués par la fluidification de la circulation des informations des patients grâce à la dématérialisation des échanges comme la e-prescription, les outils de partage des données: Entre *,* et *,* milliards d'euros débloqués par la télémédecine car permettant l'accès à un professionnel ...

2.1 Déterminants de la demande des professionnels

Architecture des plateformes, services et référentiels socles

Source: ****

Les structures professionnelles pouvant adopter les innovations en termes de e-santé

Les professionnels de santé qui pratiquent en tant que libéraux ou au sein d'un établissement de santé sont des cibles importantes pour les acteurs de la e-santé. Il convient de dressser alors un panorama du paysage médical français.

Densité des médecins par région France, ****, nombre de médecins pour *** *** habitants Source: ****

Les avantages de l'e-santé

Les praticiens cherchent avant tout des outils de simplification dans leur usage quotidien (***), ainsi qu'une plus grande fluidité dans l’échange d’informations entre hôpitaux et patients [***]. Selon le même rapport, plus de **% des médecins et professionnels voient en l'e-santé une voie vers une meilleure prévention, par le suivi régulier de sa santé, de son alimentation, etc. 

Les téléconsultations ont connu une croissance exponentielle depuis l'annonce du confinement : alors que l'Assurance Maladie en comptabilisait moins de ** *** par semaine jusque début mars, elle en enregistrait ** *** la semaine du ** mars (***). [***]

Ainsi, grâce au confinement, la part des téléconsultations dans l'activité des médecins généralistes est passée de *,*% en ...

2.2 Déterminants de la demande des patients en solutions de e-santé

Les bénéficiaires de l'APA (***)

Pour la télémédecine, les personnes cibles sont les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes âgées et dépendantes, et les personnes exposées au phénomène de désert médical.

L’allocation personnalisée d’autonomie a été mise en place pour fournir des aides aux personnes âgées de ** ans ou plus, dépendantes et en perte d’autonomie. Elle permet donc de visualiser la hausse du nombre de personnes pouvant être susceptibles de recourir à des services de e-santé

Nombre de bénéficiaires de l'APA France, ****-****, en milliards de personne Source: ****

Le nombre de personnes bénéficiaires de l'APA apparaît sur le graphique ci-dessus : il a plus que doublé entre **** (***) et ****, passant de *** *** à *,*** million, avant de chuté légèrement de *,*% en ****. Cette chute peut s'expliquer par la hausse de la mortalité des plus âgés dans le contexte sanitaire connu par la France en ****. [***]. Les personnes atteintes d'une maladie chronique ou durable Part des personnes déclarant une maladie ou un problème de santé chronique ou durable, par tranches d'âge et par catégories de ménage France, ****, en % Source ...

2.3 Les différents freins à l'adoption de l'e-santé

Le manque de confiance des professionnels

Selon une étude menée par la MACSF en ****, les professionnels de santé étaient méfiants vis-à-vis de l'e-santé pour différentes raisons. **% des interrogés considèraient que les outils numériques en santé sont une menace pour le secret médical. Par ailleurs, **% des professionnels de santé déplorent notamment le flou autour des objets d'e-santé en matière de responsabilité : en effet, en cas de mauvais diagnostic, est-ce l'entreprise en faute, ou le médecin qui a conseillé l'outil?

On retrouve les mêmes craintes dans l'étude menée par IPSOS et ASIP Santé sur les médecins à l'ère du numérique (***). 

La défiance des patients

Cette défiance est confirmée du point de vue des patients par un sondage de l'IFOP pour la Délégation à l'Information et à la Communication (***) du Ministère des Solidarités et de la Santé en ****. Concernant les raisons de non-utilisation d'applications de santé ou d'objets connectés, les sondés ont avancé plusieurs préoccupations:

Raisons de pas utiliser une application de santé ou un objet connecté France, ****, % des personnes interrogées Source: ****

Dans les deux sondages sur les applications ...

2.4 Le rôle central des pouvoirs publics

La stratégie nationale e-santé **** s’articule autour de quatre grandes priorités [***] : Développer la médecine connectée permettant notamment le suivi à distance ou l’interprétation des données médicales via des applications ; Encourager la collaboration entre professionnels de santé, citoyens et acteurs économiques ; Simplifier les démarches administratives des patients (***) ; Renforcer la sécurité des systèmes d’information en santé. Certaines actions de la stratégie nationale e-santé **** sont déjà engagées depuis ****, impliquant les agences régionales de santé (***) à des degrés divers : Le dossier médical personnel (***)   Les objets connectés et applications mobiles en santé Les systèmes d’information en santé Le programme Hôpital numérique Le programme territoire de soins numérique Le rapport PIPAME cite diverses interventions publiques dans différents domaines de l'e-santé : Au niveau national : le gouvernement soutient financièrement des projets innovants dans les domaines de la e-santé, sans compter les projets du Fonds unique interministériel (***). A un niveau plus local : les initiatives des territoires sont également importantes : des projets sont pilotés par des collectivités locales et associent des acteurs publics et privés, fournisseurs de services et financeurs, notamment des ...

3.1 L'e-santé: un domaine vaste

L'e-santé possède de nombreuses applications, que France Biotech analyse dans le graphique suivant, concernant les domaines d'expertise d'entreprises d'e-santé en France. 

Domaines d'application de l'e-santé France, ****, % Source: ****

Les objets connectés représentent **% de l'activité des entreprises de e-santé en France, le diagnostic digital et le télémonitoring des patients respectivement **% et **%. D'autres activités d'e-santé sont effectuées par les entreprises françaises, parmi lesquelles l'analyse de données, la thérapie digitale ou la télémédecine, mais moins d'entreprises les pratiquent.

En ****, la start-up de secrétariat en ligne pour les professionnels de la santé, Simplify, rappelait la prédominance des start-ups dans le domaine de l'e-santé, étant présentes sur de nombreuses innovations, telles que: 

les robots chirurgicaux (***) ; les objets connectés de tracker d'activité, de pèse-personne, etc. (***) ; la création de coeurs artificiels destinés aux greffes et transplantation (***) ; l'analyse des symptômes des patients pour délivrer un diagnostic le plus plausible possible (***) ; etc.

3.2 Les différents acteurs

Acteurs majeurs

Les acteurs typiques varient selon le segment d'e-santé considéré [***] : 

Le segment des systèmes d’information est dominé d’une part, par les "pure player" et éditeurs diversifiés et d’autre part, par les opérateurs publics.  Le segment de la télémédecine est dominé par les spécialistes de télémédecine et les fabricants de dispositifs médicaux.  Le secteur de la télésanté fait face à l'arrivée de nouveaux acteurs : les assurances et mutuelles qui voient dans la médecine prédictive et les objets connectés un moyen d’améliorer leur connaissance des risques de santé ; les laboratoires pharmaceutiques qui se limitent encore à une numérisation des pratiques existantes ; et les GAFA (***). 

Le domaine de e-santé est scindé en deux parties distinctes :

D’un côté, un secteur réglementé avec un cadre juridique pour les solutions e-santé et des remboursements à la clé avec des acteurs historiques, mais qui fait face à l'apparition de nouveaux acteurs De l’autre, un secteur peu réglementé, voire non non réglementé, rassemblant majoritairement des nouveaux acteurs mais attirant également de plus en plus les acteurs historiques.

Les freins sont aujourd’hui ...

3.3 Le rôle majeur des GAFA dans l'e-santé

L'intervention des GAFA 

Au cours des ** dernières années, les GAFAM (***) ont ouvert la voie à l'industrialisation progressive de la santé. Ils figurent désormais parmi les principaux acteurs dans les domaines de la prévention et de l'information liées à la santé. Auparavant, les soins de santé étaient strictement réservés aux professionnels de la santé en tant que pilier majeur de la solidarité. Mais en raison de l'explosion des besoins, les organismes payeurs tels que les GAFA ont été amenés à s'interroger sur les limites de cette solidarité en raison des défis démographiques, du progrès technologique et de l'augmentation des maladies chroniques. Leurs projets de santé tendent à se concentrer sur les maladies liées à l'âge.

Le département des sciences de la vie d'Alphabet, maison mère de Google, s'est associé à de nombreuses entreprises de biotechnologie et pharmaceutiques pour développer des outils de gestion du diabète et des dispositifs bioélectroniques pour traiter la polyarthrite rhumatoïde par exemple. Parmi les autres initiatives, on peut mentionner un important financement pour Aspire Health, une jeune entreprise de soins palliatifs, et un projet Google DeepMind qui détermine si l'apprentissage automatique peut être utilisé ...

3.4 France 2030 et la structuration de la santé numérique

La santé numérique est l'une des filières d'avenir de France ****, et notamment de son volet « Innovation Santé **** » doté de *,* milliards d'euros. Elle fait l'objet d'une stratégie dédiée, dotée de *** millions d'euros.

Deux après son lancement, la stratégie d'accélération « Santé numérique » a relevé un triple défi de structuration de la filière :

Associer l'écosystème du numérique en santé, en concertant largement ses acteurs. Accompagner rapidement les porteurs de projets, avec des dispositifs, qui ont financé à ce jour ** lauréats, pour un montant total engagé de près de *** millions d'euros. Engager ces actions dans une démarche pluriannuelle et systémique.

Pour intensifier ces actions et créer une médecine plus préventive et prédictive grâce aux données de santé, le Gouvernement a notamment annoncé :

Les ** consortiums lauréats des vagues * et  * de l'appel à manifestation d'intérêts « Compétences et métiers d'avenir », pour un montant total d'aides de ** millions d'euros. Une augmentation de **,* millions d'euros du budget formation aux usages du numérique en santé. L'enveloppe permettra notamment d'atteindre le niveau de **% des apprenants en formations médicales, paramédicales et ...

4.1 Une offre présente sur toute la chaîne de valeur

Les offreurs de services de e-santé sont présents tout au long de la chaîne de valeur, de la prévention au suivi ambulatoire en passant par la consultation, le diagnostic et la prise en charge.

Prévention et information : applications ; objets connectés ; plateforme d'information ou de discussion en ligne ; serious game (***). Consultation : prise de rendez-vous en ligne ; téléconsultation ; dossier médical de patient. Diagnostic / décision thérapeutique : télé-expertise ; télé-imagerie ; équipement médical connecté ; dossier médical de patient. Prise en charge hospitalisation ou ambulatoire : objets connectés ; plateforme de coordination entre soignants ; échange de données ; dossier médical de patient. Suivi Ambulatoire : télésurveillance ; SMS ; dispositifs médicaux connectés ; dossier médical de patient.

La Haute Autorité de Santé propose une classification qui compte au total, ** types de solutions numériques classés en * niveaux (***), selon leur finalité d’usage complétée par :

La capacité de la solution numérique à prendre en compte les paramètres de l’usager/du patient (***). Le caractère autonome ou non de la solution numérique, permettant de distinguer les technologies nécessitant une intervention humaine pour mettre en œuvre une ...

4.2 Une multitude de produits et services proposés

L’offre de produits et services dans le domaine de l’e-santé est très fragmentée et adaptée selon les clients (***). Le marché peut ainsi être segmenté selon la typologie suivante :

Les systèmes d’information de santé

Ce premier volet est largement dominé par les produits liés au Système d’information hospitaliers (***), au sein duquel on retrouve en premier lieu le dossier patient informatisé. Il permet une meilleure prise en charge des patients, mais également une aide à la décision en évitant les contre-indications, en suivant les pathologies des malades et en optimisant les séjours à l’hôpital ou en clinique. Le segment est logiquement dominé par des éditeurs de logiciels spécialisés dans l’aide à la gestion et à l’informatisation des données de santé. On distingue trois axes principaux au sein de ce segment :

Solutions dans le cadre du parcours de soins, de santé, voire de vie. Mutualisation et externalisation de la production d’information. Recentrage sur les besoins des patients et exploitants.

En ****, selon L’Atlas des SIH ****, **** logiciels et *** sociétés ont été référencés dans RELIMS, une hausse de **% et **% respectivement, par rapport à ****.

Le partage d’information ...

4.3 Panorama des prix

Objets connectés

Concernant les objets connectés de santé, l’offre est très large et les gammes de prix peuvent énormément varier selon la qualité des dispositifs. Sur le marché des montres connectées par exemple, les produits d’entrée de gamme peuvent être achetés à partir de ** euros, tandis que les modèles plus sophistiqués peuvent coûter jusqu'à *** euros. Le prix moyen se situe entre *** et *** euros. [***]

Les tensiomètres connectés grand public peuvent coûter entre ** et *** euros [***].

Télésanté

Du coté des services de télésanté, l’offre est également très vaste. En comparant par exemple les différentes solutions de prises de rendez-vous en ligne les plus populaires chez les professionnels de santé, on retrouve les prix suivants :

Doctolib : Abonnement **€ TTC/mois pour les professionnels de santé [***]. Docavenue : entre **€/mois pour une offre Agenda et **€/mois pour une offre téléconsultation [***]. Rdvmedicaux.com (***) : **€/mois sans engagement [***]. Keldoc : Deux formules, *€ /mois sans engagement, avec *** SMS de rappel et *** RDV en ligne OU **€ TTC/mois la première année puis **€ TTC/mois sans engagement, SMS de rappel illimités, prises de RDV illimitées [***].

Le site MonPasseportSanté, ...

5.1 Réglementation actuelle

Règlementation de télémédecineLes premières règles concernant la télémédecine remontent à ****, avec la l'article ** de la loi ****-***. La télémédecine regroupe différentes activités selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, que sont la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance, et la régulation médicale. La télémédecine est entrée en **** dans le droit commun des pratiques médicales. Concrètement, l’une de ses composantes, la téléconsultation est remboursée par l’assurance maladie depuis le ** septembre, à l’instar des consultations « classiques + le remboursement à partir de février **** de la téléexpertise, qui permet à un médecin de solliciter à distance l’avis d’un confrère face à une situation médicale donnée.

Règlementation sur la vente en ligne de médicamentsL'Ordre national des pharmaciens (***), parmi lesquels l'article ****-* du CSP qui fait mention de "bonnes pratiques" à respecter pour exercer cette activité, ou l'article R****-** du CSP qui détaille les règles des sites de vente de médicaments en ligne.

Respect du Règlement Général ...

6.1 Segmentation

• Withings
• FitBit
• Doctolib
• InnovHealth
• Umanlife
• Simplify
• Cerner
• Cegedim
• Acetiam
• Parsys
• Qare (HealthHero)
• Omnidoc
• Maincare
• Ortif- Outil Régional de Télémédecine d’Île-de-France
• Alan
• NEHS Digital
• Mediprix
• Docaposte
• Olaqin
• Synapse Medecine
• Nabla