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Détail du contenu de l’étude de marché
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- Nombre de pages : 35 pages
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Sommaire et extraits
1 Synthèse du marché
1.1 Présentation et définition du marché
Le marché du vin biologique s’est imposé comme l’un des segments les plus dynamiques de la filière viticole, en rupture avec la lente érosion de la consommation traditionnelle de vin en France. En l’espace de trente ans, la part des Français déclarant consommer de l’alcool chaque jour a chuté de moitié (de 23,9 % en 1992 à 8 % en 2021), selon Santé Publique France. Pourtant, dans ce contexte de sobriété accrue, le vin bio affiche une trajectoire inverse : entre 2010 et 2023, la part des surfaces viticoles cultivées en agriculture biologique est passée de 6,2 % à 21,7 %, soit une progression de +250 % en à peine plus d’une décennie. En 2023, plus d’un cinquième du vignoble français est désormais engagé dans une démarche bio, marquant un tournant structurel dans les pratiques de production.
Cette montée en puissance s’accompagne d’une diversification croissante de l’offre. On distingue aujourd’hui plusieurs types de vins dits « alternatifs » : le vin biologique au sens réglementaire, le vin en biodynamie, le vin naturel et les vins dits S.A.I.N.S. (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite). Le vin biologique est défini par un cahier des charges européen entré en vigueur en 2012, qui interdit l’usage d’intrants de synthèse (pesticides, herbicides chimiques) dans la culture de la vigne et encadre strictement la vinification (soufre, tanins, acidification autorisés mais limités). Le seuil de dioxyde de soufre est par exemple fixé à 100 mg/l pour un vin rouge bio, contre 160 mg/l pour un vin conventionnel. Les vins en biodynamie(labels Demeter ou Biodyvin) intègrent des pratiques agricoles ésotériques (calendriers lunaires, préparations végétales), avec un taux de soufre maximal réduit à 70 mg/l. Les vins naturels, plus radicaux, interdisent tout additif œnologique à l’exception éventuelle de très faibles doses de soufre (30 mg/l maximum), et refusent tout levurage, collage ou filtration non naturelle. Enfin, la mouvance S.A.I.N.S. pousse encore plus loin la démarche en excluant intégralement tout intrant.
Cette hiérarchie de contraintes façonne un paysage viticole pluriel, répondant à des attentes variées des consommateurs. En 2023, 71 % des acheteurs de vin bio indiquent choisir ce type de produit pour des motifs environnementaux, tandis que 51 % disent vérifier systématiquement la présence d’une certification écologique sur la bouteille. À titre de comparaison, cette vigilance ne concerne que 36 % des consommateurs de bière et 35 % de ceux de spiritueux. Cette exigence croissante témoigne d’un glissement de la consommation de vin vers des produits plus alignés avec des valeurs écologiques et sanitaires. L’acte d’achat devient porteur de sens, en phase avec une génération de consommateurs plus informée et engagée. D’ailleurs, 39 % des acheteurs de vin bio en 2024 sont des néo-consommateurs, preuve que ce segment séduit un public nouveau, au-delà des seuls amateurs traditionnels.
Ce succès s’appuie aussi sur des motifs de production sincères : selon l’étude Millésime Bio - Circana, 86 % des vignerons bio invoquent la préservation de la santé humaine comme raison de leur conversion, 84 % évoquent la biodiversité, et 78,5 % la préservation des ressources naturelles. Seuls 33 % des producteurs mentionnent une opportunité commerciale, ce qui souligne la primauté de l’engagement éthique sur l’intérêt économique. Néanmoins, les contraintes de production se traduisent aussi par un surcoût important : en 2025, le coût de production d’un vin bio est estimé à 120 (indice base 100 pour un vin conventionnel), et 140 pour un vin bio haut de gamme. Ces écarts s’expliquent par des rendements plus faibles, une main-d’œuvre plus importante, et une moindre mécanisation.
Malgré ces défis, le vin bio occupe une place stratégique dans l’offre viticole française, tant sur le marché intérieur qu’à l’international. En 2023, il représente 56 % des exportations françaises de produits biologiques, ce qui en fait le produit bio le plus exporté de France. Cette performance reflète une demande mondiale solide, portée par des marchés matures comme l’Allemagne, la Suède ou le Japon. Sur le plan domestique, la distribution du vin bio privilégie des canaux alternatifs : la vente directe représente à elle seule 50 % des volumes vendus en 2023, suivie des artisans et commerces (25,6 %), bien devant la grande distribution généraliste (16,1 %) et les enseignes bio spécialisées (8,2 %). Ce circuit court séduit aussi par sa qualité perçue : la vente au caveau obtient une note de 8,6/10 en satisfaction client, devant les cavistes (8,4) et bien au-dessus du hard discount (7,2).
Néanmoins, certains canaux restent sous-développés. La restauration, par exemple, ne représente que 23 % des actes d’achat de vin bio en 2023. De même, les plateformes de vente en ligne – pourtant en croissance rapide – réservent moins de 10 % de leur offre aux vins bio, limitant leur visibilité auprès des jeunes consommateurs urbains, pourtant les plus sensibles aux enjeux écologiques. Ces freins posent la question de l’accessibilité du vin bio au plus grand nombre, et de la capacité des producteurs à élargir leur diffusion sans renier leurs engagements.
En somme, l’offre en vin biologique se caractérise par une stratification croissante, allant de la certification européenne à des démarches artisanales exigeantes. Cette complexité répond à une demande plurielle, portée par des valeurs environnementales fortes, mais confrontée à des enjeux économiques et logistiques structurants. Entre mutations agricoles profondes, reconnaissance internationale et attentes sociétales élevées, le vin bio s’affirme comme un pilier de la transition viticole française.
1.2 Un marché mondial de niche en forte croissance
Le marché mondial du vin biologique est en pleine expansion, porté par une demande croissante des consommateurs pour des produits plus respectueux de l'environnement et de la santé. Cette tendance répond à un engouement généralisé pour les produits issus de l'agriculture biologique et durable.
Selon les dernières estimations, la taille du marché mondial du vin biologique devrait atteindre ***,** milliards USD d'ici ****. Cette croissance est portée par l'adoption massive des pratiques biologiques par les viticulteurs et une demande accrue des consommateurs soucieux de leur santé et de l'impact environnemental des produits qu'ils consomment.
Plusieurs facteurs expliquent la croissance rapide du marché du vin biologique :
Prise de conscience environnementale : Les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés aux pratiques agricoles durables et aux effets néfastes des pesticides sur la santé et la biodiversité. Qualité et authenticité des produits : Les vins biologiques sont souvent perçus comme plus authentiques, avec une mise en avant des terroirs et des techniques de vinification naturelles. Soutien des réglementations et certifications : De nombreux pays encouragent le développement de l'agriculture biologique par le biais de subventions et de labels reconnus (***). Expansion des canaux de distribution : L'essor des ventes en ligne et ...
1.3 Un marché français en très bonne santé
Le marché français du vin bio affiche une dynamique positive, à la fois en volume et en valeur, entre **** et ****.
Selon les données de TerredeVins, le volume des ventes de vin bio est passé de *,** millions d’hectolitres en **** à *,** millions d’hectolitres en ****, soit une hausse de * % en un an. Cette croissance modérée mais constante reflète une adoption croissante des vins issus de l’agriculture biologique par les consommateurs français. Elle s'inscrit dans un contexte de recherche de qualité, de traçabilité et de respect de l’environnement.
Évolution des volumes de ventes du vin bio France, ****-****, en millions d'hectolitres Source: ****
En parallèle, le chiffre d'affaires du secteur a connu une évolution similaire, passant de *,** milliard d’euros en **** à *,** milliard d’euros en ****, soit une augmentation de *,* %. Cette progression légèrement supérieure à celle des volumes suggère une montée en gamme ou une valorisation accrue des vins bio sur le marché français, portée notamment par les labels, l’essor des circuits courts et l’intérêt croissant pour les cuvées biodynamiques ou nature.
Évolution des ventes du vin bio en valeur France, ****-****, en milliards ...
2 Analyse de la demande
2.1 La consommation de vin en France
D’après les données de Santé Publique France, la consommation quotidienne d’alcool – et donc potentiellement de vin – a connu une forte baisse depuis ****. Alors que **,* % des adultes déclaraient boire de l’alcool chaque jour en ****, ils n’étaient plus que **,* % en ****. Cette diminution est particulièrement marquée chez les hommes (***), traduisant une prise de conscience collective autour des enjeux de santé publique.
Cette tendance ne signifie pas pour autant un désintérêt pour le vin, mais plutôt un changement de rythme et de contexte de consommation, davantage occasionnelle ou sociale.
Évolution de la part des Français déclarant avoir boire de l'alcool chaque jour France, ****-****, en % Source: ****
Selon un sondage SoWine de ****, le vin conserve une place centrale dans les préférences des Français, avec ** % des répondants le désignant comme leur boisson alcoolisée favorite, devant la bière (***). Cette position dominante du vin souligne son ancrage culturel fort, malgré la baisse de la consommation quotidienne.
Sondage : quelles sont les boissons préférées des Français ? France, en ****, en % Source: ****
Les données de **** montrent une hausse notable du nombre de personnes buvant du ...
2.2 Profils et motivations des acheteurs de vin bio
En ****, les acheteurs réguliers de vin bio représentent ** % du marché, mais la dynamique est aussi alimentée par ** % de néo-acheteurs, selon l’étude Millésime Bio – Circana. Cela illustre un élargissement de la base de clientèle : le vin bio séduit au-delà des cercles déjà convaincus, en particulier chez les jeunes générations et les consommateurs en quête d’alternatives durables.
Le vin bio gagne du terrain : un essor porté par de nouveaux acheteurs France, ****, en % Source: ****
Les raisons d’achat des consommateurs de vin bio sont d’abord engagées : ** % des répondants évoquent des préoccupations environnementales, plaçant la santé de la planète au cœur de leurs critères d’achat. À cela s’ajoute un achat passif pour ** % des acheteurs, influencés par leur entourage ou par une préférence spontanée pour les produits bio. Cette dualité montre que le vin bio bénéficie à la fois d’une adhésion militante et d’un ancrage progressif dans les habitudes.
Pourquoi les consommateurs choisissent-ils du vin bio ? France, ****, en % Source: ****
Malgré cette progression, la majorité des consommateurs de vin bio ne lui sont pas totalement fidèles ...
2.3 Canaux de distribution et dynamiques du marché du vin bio
Entre **** et ****, les circuits de distribution du vin bio ayant connu la plus forte progression sont ceux offrant une proximité, une expertise ou une accessibilité numérique. La vente en ligne arrive en tête, avec ** % des consommateurs ayant augmenté leurs achats via Internet (***), qui restent des points d’ancrage forts pour les amateurs de produits authentiques. À l’inverse, la grande distribution ne recueille que ** % de progression, montrant un relatif désintérêt ou un plafonnement de ce canal pour le vin bio.
Quels circuits ont le plus progressé dans l’achat de vin bio ? France, ****-****, en % Source: ****
Les intentions déclarées pour **** valident cette dynamique : ** % des acheteurs souhaitent encore renforcer leurs achats en vente directe, ** % via Internet, et environ ** % auprès des cavistes et magasins bio. La grande distribution reste en retrait (***), peinant à convaincre sur ce segment spécifique, probablement à cause d’un manque de lisibilité des offres bio et d’une concurrence accrue des circuits spécialisés ou alternatifs.
Intentions de développement des achats de vin bio France, ****, en % Source: ****
En termes de satisfaction, la vente au caveau obtient la meilleure note (***), témoignant d’un déficit d’image ou d’une expérience ...
2.4 Certifications et vin bio : perception et engagement
En ****, ** % des consommateurs de vin déclarent regarder la certification environnementale sur l’étiquette d’une bouteille avant l’achat. C’est nettement plus que pour la bière (***), ce qui souligne l'importance de la traçabilité et de la transparence dans l’univers viticole. Cette attention accrue témoigne d’une sensibilité écologique plus développée dans l’univers du vin, où le label bio joue un rôle de réassurance pour les consommateurs.
Part des consommateurs qui regardent la certification environnementale de la bouteille France, en ****, en % Source: ****
La perception de la qualité d’un vin est de plus en plus corrélée à sa certification. Ainsi, ** % des acheteurs estiment qu’un vin vendu au-delà de ** € doit être bio, contre ** % pour les vins entre * et ** €. Cela révèle une exigence accrue pour les vins premium, où l’engagement environnemental est perçu comme un gage de qualité, d’éthique et de savoir-faire.
Lien entre qualité perçue et exigence du bio France, ****, en % Source: ****
Du côté de l’offre, les motivations des producteurs à se convertir au bio sont d’abord humanistes et écologiques. Selon TerredeVins, ** % invoquent la préservation de la santé humaine, ** % la biodiversité, ...
2.5 Le vin bio en restauration : une opportunité encore sous-exploitée
En ****, seuls ** % des actes d’achat de vin bio sont réalisés en restauration, contre ** % via d’autres circuits(***). Cette faible part illustre le retard structurel du secteur de la restauration dans l’intégration des références bio, malgré l’intérêt croissant du grand public pour ces produits dans d’autres contextes d’achat. Pourtant, les repas au restaurant représentent un moment stratégique de découverte et de valorisation des vins, en particulier pour les cuvées bio ou biodynamiques.
Un canal encore sous-développé : quelle part pour le vin bio en restauration ? France, ****, en % Source: ****
Interrogés sur la présence et la visibilité du vin bio en restauration, les consommateurs attribuent une note moyenne de *,*/** à l’importance de la sélection proposée, et de *,*/** à la mise en valeur sur les cartes des vins. Ces résultats traduisent une perception mitigée : si certains établissements font des efforts, l’offre reste peu lisible ou peu différenciante dans la majorité des cas. Ce déficit de mise en avant constitue un frein à la démocratisation du vin bio dans les lieux de consommation hors domicile.
Le vin bio est-il bien mis en ...
3 Structure du marché
3.1 Production de vin bio
En ****, ** % des surfaces viticoles françaises sont conduites en agriculture biologique, contre ** % en conventionnel, selon l’Agence Bio. Cela représente près d’un quart du vignoble national, un chiffre significatif qui témoigne de l’ancrage progressif du bio dans le secteur viticole, tout en laissant une large marge de progression.
Répartition des vignes en France France, ****, en % Source: ****
L’évolution de la surface des vignes en bio illustre clairement la dynamique de conversion à l’échelle nationale. En ** ans, la proportion de vignobles bio est passée de *,* % en **** à **,* % en **** (***), soit une multiplication par *,*. Ce développement reflète à la fois l’adaptation de l’offre aux attentes sociétales et les incitations à la transition écologique portées par les politiques publiques.
Évolution du vignoble en bio France, ****-****, en % Source: ****
La production de vin bio reste toutefois plus coûteuse que celle du vin conventionnel. Selon LSA Conso, le coût de production d’un vin bio est ** % plus élevé que celui d’un vin classique (***). Ces écarts s’expliquent par :
une main-d’œuvre plus importante (***), des rendements souvent inférieurs, et une logistique spécifique (***).
Ce différentiel de coût constitue un enjeu stratégique pour ...
3.2 Distribution de vin
En ****, la vente directe représente ** % des ventes de vin bio en France, soit *** millions d’euros, selon l’Agence Bio. Ce canal devance nettement les artisans et commerces de proximité (***).Ce paysage révèle une forte désintermédiation du marché : les producteurs bio privilégient le lien direct avec le consommateur, en particulier via les marchés, salons, visites de domaine ou e-commerce indépendant.
Décomposition de la vente de vin bio France, ****, en millions € Source: ****
Les enseignes spécialisées bio (***), pourtant dominante dans les circuits classiques, ne pèse que **,* % dans la filière bio. Cette faible pénétration dans la grande distribution s’explique par plusieurs facteurs :
une offre restreinte ou peu différenciante en rayon, un écart de prix plus marqué entre vin bio et conventionnel, une moindre valorisation du produit bio en linéaire.
Répartition des Canaux de Distribution du Vin Bio en France France, ****, en % Source: ****
Les artisans, cavistes et commerces de proximité jouent un rôle de plus en plus structurant dans la diffusion du vin bio. Leur capacité à conseiller, valoriser les engagements des vignerons et orienter le consommateur en fait un levier complémentaire à la vente directe. ...
3.3 Le vin Bio domine le segment du Bio
Le vin bio s’impose comme le moteur principal de la croissance du marché des produits biologiques. Entre **** et ****, il enregistre une progression de +* %, devançant nettement les autres catégories de produits. Cette dynamique contraste fortement avec les baisses constatées dans plusieurs segments, notamment la viande (***).
Le vin bio, leader incontesté de la croissance du marché bio France, ****-****, en % Source: ****
Cette performance remarquable s’accompagne d’un poids significatif dans les exportations françaises de produits bio. En ****, le vin représente à lui seul ** % des exportations bio, contre ** % pour l’ensemble des autres produits biologiques. Cela confirme le rôle stratégique du vin bio dans le rayonnement international de l’agriculture biologique française.
Le vin bio, produit phare des exportations bio France, ****, en % Source: ****
3.4 Le marché du vin bio en vrac : une résilience relative face aux difficultés du secteur
Le marché des vins vendus en vrac en Occitanie connaît une progression de ** % par rapport à l’année précédente (***).
Dans ce contexte, le segment des vins en vrac certifiés bio montre une évolution plus favorable. Les volumes progressent de * % par rapport à la moyenne ****-**** (***), indiquant une demande stable malgré la tendance baissière du marché conventionnel.
Une pression sur les prix, atténuée pour le bio:
Les prix du vrac sont globalement en recul :
Baisse de *,* % par rapport à **** (***). Diminution de *,* % par rapport à la moyenne des campagnes ****-****. Impact plus marqué sur les vins rouges et rosés, dont les prix reculent de * %.
Comparaison des prix moyens du vin entre **** et **** France, ****-****, en €/hl Source: ****
Le vin bio affiche une meilleure résistance sur les prix, avec un niveau moyen de *** €/hl en décembre ****, équivalent à décembre ****. Cependant, sur l’ensemble de la campagne, le prix moyen du bio reste ** % en dessous des niveaux historiques.
Prix du vin bio en vrac France, Décembre ****, en % Source: ****
Perspectives et enjeux:
Si le segment bio en vrac conserve un certain dynamisme, plusieurs facteurs nécessitent une attention particulière :
Une demande qui se maintient, contrairement au recul ...
4 Analyse de l'offre
4.1 Typologie de l'offre
L’offre de vin bio s’est nettement développée au cours des deux dernières décennies, portée par la demande croissante des consommateurs pour des produits plus respectueux de l’environnement et de la santé. Avant de détailler les différentes catégories de vin bio, il est utile de comparer les principales caractéristiques des vins classiques, biologiques et naturels à travers le tableau ci-dessous.
Sous cette appellation générique de « vin bio », se regroupent en réalité plusieurs types de vins, qui diffèrent par leur méthode de production, leur niveau d’exigence, et les labels auxquels ils se rattachent.
Définition du vin bio:
Un vin est dit biologique lorsqu’il respecte les règles fixées par le règlement européen sur l’agriculture biologique. Depuis ****, ces règles ne concernent plus seulement la culture de la vigne, mais également le processus de vinification. Un vin certifié bio est donc élaboré :
à partir de raisins cultivés sans produits phytosanitaires de synthèse (***), et vinifié avec un usage limité d’intrants œnologiques (***).
Seuls les engrais d’origine naturelle sont autorisés, tout comme certains traitements traditionnels comme la bouillie bordelaise. ...
4.2 Prix du vin bio
L’analyse des prix pratiqués par trois pure players (***) met en lumière une stratification claire de l’offre de vins bio en ligne, allant de l’entrée de gamme à des références premium.
Cette segmentation montre que le vin bio n’est pas un marché élitiste mais offre une large accessibilité, avec des bouteilles à moins de ** € et une montée en gamme fluide. Le bio accompagne les usages : il séduit aussi bien les consommateurs à la recherche d’un bon rapport qualité-prix que ceux en quête d’un vin de terroir ou d’un positionnement haut de gamme.
Enfin, on constate une forte présence des régions viticoles historiques dans toutes les gammes, en particulier le Rhône et la Bourgogne, témoignant d’une volonté des producteurs ancrés dans la tradition de s’aligner avec les exigences du bio.
4.3 Tendances de l’offre : vers un repositionnement des types de vins bio
L’offre de vins bio évolue aujourd’hui sous la pression conjuguée de nouvelles attentes des consommateurs et des mutations structurelles du marché viticole. À travers les résultats de l’enquête Millésime Bio ****, les professionnels dessinent les contours d’une transformation profonde des gammes proposées. Cette évolution repose non seulement sur des choix économiques et agricoles, mais aussi sur des signaux de marché clairs, comme en témoigne l’analyse des types de vins bio jugés les plus porteurs ou, au contraire, les plus fragilisés.
Évolution perçue de la demande selon le type de vin bio France, ****, en % Source: ****
Le graphique ci-dessus met en évidence une rupture nette dans la dynamique des différentes catégories. Les vins rouges, longtemps considérés comme la colonne vertébrale de la viticulture française, sont aujourd’hui les plus exposés à une baisse anticipée de la demande. **,* % des répondants (***) estiment que leur consommation va décroître, contre seulement ** % qui anticipent une progression. Cette tendance confirme un désamour croissant, en particulier chez les jeunes générations, pour les rouges puissants, perçus comme trop techniques, complexes, voire démodés.
Cette ...
4.4 Une offre bio surreprésentée, vitrine stratégique pour les distributeurs
Si le vin bio ne représente aujourd’hui qu’environ * % des ventes de vin en France, son poids dans l’offre proposée en ligne est nettement plus élevé. Les données de novembre **** montrent que de nombreux sites spécialisés et enseignes de grande distribution choisissent de surreprésenter le vin bio dans leurs catalogues, révélant une stratégie marketing assumée.
Le premier graphique illustre le nombre de références de vin bio proposées par plusieurs sites de vente. Vinatis arrive largement en tête avec * *** références bio, suivi de Cavissima (***). Cette présence quantitative s’accompagne également d’un poids relatif important dans l’offre totale de chaque site, comme le montre le deuxième graphique. Ainsi, le vin bio représente **,* % de l’offre de Vinatis, **,* % chez Cavissima, **,* % chez Carrefour Ma Cave, contre seulement * % pour Ma Cave par E.Leclerc.
Nombre de références de vin bio proposées par site de vente en ligne France, ****, en nombre de références Source: ****
Cette disproportion entre l’offre et la consommation réelle s’explique par le rôle que joue le vin bio comme levier d’image pour ...
5 Règlementation
5.1 Encadrement règlementaire actuel
L’encadrement de la production de vin biologique émane majoritairement de l’Union Européenne:
D’abord, le règlement cadre ***/**** fixe les grands principes de l’agriculture biologique; Le règlement ***/**** fixe, lui, les règles de mise en œuvre de ces principes, notamment en précisant la liste de substances autorisées. La réglementation spécifique à la vinification biologique existe par ailleurs depuis ****, à travers le règlement ***/****. Ce dernier interdit notamment les pratiques et procédés « susceptibles d’induire en erreur sur la véritable nature des produits biologiques » : concentration partielle des vins à froid pour l’enrichissement, élimination du SO* par procédé physique, désalcoolisation partielle des vins, flash-pasteurisation. Le principe d’une teneur maximale en sulfites est aussi justifié, avec la possibilité d’un calibrage au cas par cas « si les conditions sont réunies ».
5.2 L'inquiétude des producteurs face à la limitation des épandages de cuivre
En novembre ****, l'Union Européenne a décidé de réduire les doses autorisées de cuivre, utilisé dans la "bouillie bordelaise", mélange de sulfate de cuivre et de chaux couramment utilisée pour lutter contre certains champignons. Cette nouvelle réglementation pose de nombreux problèmes aux viticulteurs bio, qui l'apprécient pour l'absence de molécule de synthèse du produit leur permettant de garder leur certification bio. La quantité maximale autorisée est ainsi passée début **** de * à * kg par hectare, alors que ces derniers auraient utilisé en moyenne *,* kg par hectare en **** (***) du fait d'un risque élevé de contamination du mildiou, maladie de la vigne répandue et destructrice. Face au risque de devoir réutiliser des actifs chimiques pour se protéger, et donc de perdre leur label bio, les viticulteurs espèrent que le Comité National de l'Agriculture Biologique (***).
6 Positionnement des acteurs
6.1 Segmentation
6.2 Oeil de l'analyste
Contexte:
Le marché du vin bio se structure autour d’une base de consommateurs en renouvellement constant : en ****, ** % des acheteurs de vin bio sont des néo-acheteurs, témoignant de l’attractivité croissante du segment. À l’échelle internationale, le vin bio représente ** % des exportations françaises de produits biologiques, ce qui en fait un pilier de la performance à l’export. Cette double dynamique – élargissement du public domestique et rayonnement à l’international – reflète une structuration en pleine consolidation, avec un potentiel de croissance encore important.
Grandes tendances:
*ere tendance: Le Vin est la boisson alcoolisée favorite des Français. **% des Français ont pour boisson alcoolisé préférée le vin devant la bière (***).
*ème tendance : La consommation quotidienne d’alcool chute de moitié en ** ans.En France, la part des adultes déclarant boire de l’alcool chaque jour est passée de **,* % en **** à seulement * % en ****, selon Santé Publique France.
*ème tendance : Les Français achètent du vin moins fréquemment, mais plus régulièrement.En ****, les grands acheteurs de vin reculent (***).
*ème tendance : La vente directe domine la distribution du vin bio en France.En ****, ** % des ventes de vin ...
- Château Morillon
- Domaine Jean Teiller
- Château de Roquefort
- Domaine Chevrot et Fils
- Mas de la Dame
- Clos Saint-Vincent
- Domaine de Cigalus
- Domaine Valentin Zusslin
- Domaine Comte Abbatucci
- Le Caveau d'Héraclès
- Vins Etonnants
- Vinibee
- PinotBleu
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