Synthèse de notre étude de marché

Le marché mondial des plateformes sans code a affiché une croissance substantielle à partir de 2020. En 2021, le marché a connu un bond impressionnant de 60 à 70 %, avec un taux de croissance annuel de près de 30 %.

Le vaste marché des technologies sans code et à code réduit, qui ne se limite pas aux plateformes et aux applications, représentait une valeur supérieure à 22 milliards $ et pourrait atteindre 200 milliards $ en 2030

Les investissements dans les startups no-code ont connu une forte hausse, passant de 529 millions de dollars à 4,7 milliards de dollars en 2021. Des acteurs majeurs comme Bubble et Zapier ont levé des fonds importants (100 millions de dollars et 140 millions de dollars en 2020, respectivement).

La large application des technologies no-code, va des sites web à l'intelligence artificielle, et attire une base d'utilisateurs diversifiée, dont les développeurs, car ces plateformes permettent à la fois de gagner du temps et de favoriser le développement de logiciels de qualité.

Des entreprises de premier plan comme Airtable et Adalo ont généré des revenus de 85 millions de dollars et de 1 million de dollars en 2020.

L'attrait des plateformes sans code est renforcé par le fait que 75 % des grandes entreprises utiliseront au moins quatre outils sans code d'ici à 2024, et que 65 % des applications devraient être développées à l'aide d'une technologie sans code.

Les réglementations européennes en matière de protection des données, telles que le GDPR et le règlement ePrivacy, vont avoir un impact sur le secteur.

Analyse de la demande croissante de plateformes sans code

Les outils no-code font tomber les barrières de l'innovation numérique. La demande n'est pas limitée aux grandes entreprises, elle est également portée par les petites et moyennes entreprises (PME) qui recherchent des outils plus agiles et plus adaptables pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Cela a conduit à l'expansion du marché no-code, avec une pléthore de plateformes émergeant pour répondre à diverses nécessités marketing telles que la création de chatbot, le scraping de données, l'automatisation des tâches, et même la conception d'applications mobiles toutes réalisables sans expertise préalable en codage.

L'un des principaux facteurs à l'origine de cette demande est la pénurie aiguë de développeurs qualifiés.

A l'avenir, une part importante (environ 65 %) des applications vont pouvoir être développée à l'aide de méthodologies sans code ou à code réduit. La majorité des grandes entreprises devraient utiliser au moins quatre outils à code faible ou nul

Malgré la prédominance des startups américaines, le marché français rattrape son retard, comme en témoignent plusieurs entreprises françaises telles que Pandasuite qui se sont imposées au niveau mondial.

Les géants pionniers du marché du "sans code" ouvrent la voie à la transformation numérique

  • Bubble : Véritable icône du mouvement "no-code"yme de démocratisation de la création technologique, donnant le pouvoir du développement aux masses.
  • Zapier : Connu pour ses prouesses en matière d'automatisation
  • Airtable :  l'équilibre parfait entre les bases de données et les feuilles de calcul
  • Adalo : phare de l'innovation dans le domaine des applications mobiles
  • Notion : offre un espace de travail tout-en-un qui combine notes, tâches, bases de données et collaboration. 
  • Retool :  se concentre sur le développement d'outils internes et offre une bibliothèque de composants préfabriqués et la possibilité de se connecter à n'importe quelle base de données ou API.
  • Pandasuite

 

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Détail du contenu de l’étude de marché

Informations

  • Nombre de pages : ~ 40 pages
  • Format : Version digitale et PDF
  • Dernière mise à jour :

Sommaire et extraits

1 Synthèse du marché

1.1 Définition et périmètre d'étude

Les plateformes no-code sont les plateformes de programmation visuelle qui permettent par un simple glisser-déposer à n’importe quel utilisateur de construire sa propre application, au sens large du terme. Ainsi, ces plateformes permettent de créer des sites Web, des newsletters et des formulaires en quelques clics, grâce à des interfaces très visuelles et intuitives, sans avoir aucune notion de programmation. Il est possible de voir lors des dernières années, que les outils no-code gagnent en popularité dans la mesure où ils répondent à de nombreux besoins marketing : créer un chatbot, scraper des données, automatiser des tâches et même concevoir des applications mobiles – le tout, sans coder, évidemment. Des plateformes vont même jusqu’à proposer des outils pour concevoir ses propres services no-code, comme Bubble. Mais le principe reste le même, depuis bientôt 50 ans : un éditeur met à disposition un outil permettant à un profil non-technique de créer facilement une solution qui embarque, à première vue, une complexité technique spécifique.

Le marché mondial des plateformes de no-code est en pleine expansion pour plusieurs raisons. D’une part, les progrès informatiques permettent de rendre plus accessible la programmation pour les particuliers. D’autre part,  les tensions sur le marché du travail des développeurs : les entreprises éprouvent des difficultés à recruter et les salaires sont élevés.  Les solutions no-code offrent une certaine indépendance aux profils non-techniques, qui apprécient bien souvent de “pouvoir faire eux-mêmes” en s’affranchissant des contraintes inhérentes aux organisations. Ces freins peuvent être liés à la rigidité des entreprises, à des intérêts pas parfaitement alignés entre certains services et la direction, ou aux incertitudes sur la valeur ajoutée d’une solution technique.

À l’échelle mondiale, il est possible de voir que l’offre de plateformes no-code est de plus en plus populaire, portée par des entreprises telles que Airtable ou encore Bubble. Le montant investi aux Etats-Unis dans les startups low et no-code a plus que quadruplé en cinq ans, passant de  $114 millions en 2014 à $529 millions en 2019. Parmi eux, Airtable ($170 millions levés au total) utilisé par WeWork dans la gestion de ses projets de construction et Netflix pour ses étapes de post-production de vidéos. 

Si le marché du no-code français était en retrait par rapport aux marchés anglo-saxons, il n’en demeure pas moins que les entreprises françaises sont de plus en plus enclines à utiliser ces plateformes, plus adaptées aux besoins des PME. L’augmentation du nombre de startups proposant ces solutions, telles que Contournement ou encore Ottho Tools, témoigne de la dynamique du marché. 

1.2 Un marché mondial en forte croissance

Le marché mondial des plateformes de no-code est en pleine expansion. Le graphique suivant montre l'évolution de la taille du marché des application de low et no-code entre **** et ****. En * ans seulement, le marché a bondi de **%. En ****, le marché a progressé de **% par rapport à ****. 

De plus, le total des technologies low et no-code, pas seulement les plateformes et applications, est de **.*** milliards d'USD en ****, en augmentation de **% par rapport à ****. 

Taille de marché mondiale des applications de low et no code Monde, **** - ****, en milliards d'USD Source: ****

Le principal moteur de la croissance est la transformation digitale, qui engendre l'augmentation de la demande pour des solutions logicielles personalisées. En effet, une des principales barrières à la transformation digitale est le manque de ressources qualifiée. Le no-code, et le low-code dans une moindre mesure, permettent de répondre à cette problématique puisque il n'ya pas besoin de main-d'oeuvre qualifiée pour travailler avec ces outils. De plus, la crise sanitaire liée à la covid-** et le travail à distance ont acceléré la transformation digitale et les besoins en ressources numériques des entreprises. En effet, les entreprises ont  du réagir vite et proposer des solutions digitales à leurs employés ...

1.3 Un marché national à fort potentiel

Il n'existe pas de taille de marché pour les plateformes no-code en France. Il n'est pas non plus possible de l'estimer à partir des informations sur le secteur à ce jour. Cependant, les chiffres du marché du numérique en France sont disponibles, notamment ceux des éditeurs de logiciel et de plateformes cloud, et ils permettent d'apprécier le fort potentiel de développemnt des plateformes no-code sur le marché hexagonal. 

Numeum, l’organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France, donne l'évolution du chiffre d'affaires du secteur depuis ****. En ****, le chiffre d'affaires du secteur est évalué à **.* milliards d'euros et devrait atteindre **.* milliards d'euros en ****. 

Le graphique suivant permet ainsi de constater que le secteur est en constante évolution, à l'exception des années **** (***). 

Evolution de la taille de marché du numérique en France France, ****-****, en % Source: ****

Le secteur du numérique est divisé en trois "métiers" : les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud, les Entreprises de Services du Numérique (***). Le graphique ci-dessous montre la répartion du chiffre d'affaires du marché du numérique entre ces tois métiers : 

Répartitoin du chiffre d'affaires du secteur du numérique France, ****, en % Source: ****

Ces * métiers ...

2 Analyse de la demande

2.1 Les développeurs, premier public concerné par les plateformes de no-code

L'atout principal des plateformes no-code est de pouvoir "programmer" sans avoir de notion de programmation. Pour autant, l'émergence de ces outils n'est pas le début de la fin du métier des développeurs, qui sont d'ailleurs nombreux à utiliser le no-code dans leur travail et à l'appécier. En effet, no-code et code ne sont pas antinomiques, ils sont au contraire complémentaires. [***]

Pour preuve les applications de low et no-code sont les outils que les développeurs aiment le plus utiliser dans leur travail parmi la liste des différents outils proposés dans un sondage par Retool. Ils sont **% à apprécier les plateformes de low/no-code. C'est beaucoup plus que pour les autres outils (***). 

Les outils les plus appréciés par les développeurs Monde, ****, en % Source: ****

De plus, les low et no-code et le code "traditionnel" sont perçus comme complémentaires par les développeurs. En effet, **.*% utilisent régulièrement (***) ensemble le code "traditionnel" et le low/no-code. Ils sont même près de *% à les utiliser systématiquement ensemble.

Fréquence d'interaction entre le code et le low/no-code Monde, ****, en % Source: ****

Cet engouement autour de ces outils de codage peut expliquer que ...

2.2 La transformation digitale des entreprises : un déterminant majeur de la demande

La digitalisation des entreprises est un levier de croissance majeur pour les plateformes no-code dont l'offre est tournée vers les professionnels et les entreprises (***) d'entreprises françaises, où **% évaluent le budget **** alloué à l'IT en hausse, alors que ce même budget l'était déjà en **** pour **% des entreprises.  

Evolution du budget IT France, **** - ****, en % Source: ****

De plus, en France, en ****, les principaux obstacles à la digitalisation des entreprises sont les risques liés à la sécurité/sécurisation des données, le manque de compétences en interne et le manque de temps, d'après un sondage Ipsos réalisé auprès des entreprises françaises sur la digitalisation. Le graphique suivant montre les principaux freins à cette digitalisation. Nous pouvons ainsi remarquer que les outils no-code peuvent constituer une solution ou du moins une solution partielle pour plusieurs de ces obstacles. Par exemple, les outils no-code peuvent notamment pallier au manque de compétences en interne, au manque de temps et répondre à la problématique des coûts. Les outils no-code peuvent aussi permettre d'exploiter différentes sources de données et de diminuer la complexité de mise en oeuvre. 

Freins à la transformation digitale en entreprise France, ****, en ...

3 Structure du marché

3.1 Un marché qui se développe et se déconcentre

Il existe une multitude de plateformes no-code dans des domaines variés. Le tableau suivant les classe selon leur domaine d'application : 

Le tableau précédent, qui n'est pourtant pas un classement exhaustif des plateformes de no-code, montre tout de même l'étendue du nombre d'acteurs déjà présents sur le marché. En effet, de très nombreux acteurs proposent déjà des outils de no-code, alors que le secteur n'en est qu'à ses début. De plus, de nouveaux entrants continueront d'intégrer le marché et étendront l'offre et plus généralement le secteur des plateformes de no-code dans les prochaines années. [***] 

Le marché est caractérisé par une grande diversité de l'offre. En effet, à l'intérieur des nombreux domaines dans lesquels les outils no-code peuvent être utilisés, les plateformes se distinguent en proposant des services différents. Par exemple, dans la catégorie automatisation, Makezu permet d'automatiser la prospection sur Twitter, tandis que Sandboxbanking est tourné vers les banques et la finance. Dans la même catégorie, Zapier, un des leaders du no-code dans l'automatisation a une offre plus générale. Il existe donc une spécialisation de l'offre de la part ...

3.2 La production française d'outils no-code

La production française d'outils no-code n'est pas inexistante et certaines entreprises arrivent à sortir leur épingle du jeu. Le tableau suivant recense les acteurs français proposant des outils no-code (***) et leurs domaines d'expertises. Ce sont pour la plupart des startups : 

Pandasuite est probablement la plateforme no-code française la plus utilisée dans le monde. Fondée en ****, cette startup est régulièrement citée dans des classements internationaux des meilleures plateformes no-code. [***]. De son côté, Ouscope a levé trois millions d'euros en **** pour sa plateforme Minsar, permettant à l'enreprise d'évoluer sur le plan technique.

3.3 Les levées de fonds, facteur majeur de la structuration du marché

Les entreprises composant le marché du no-code sont principalement des startups américaines. En effet, les poids lourds du marché comprenant Bubble, Zapier, Aitable et Notion, sont pour la plupart implantés aux Etats-Unis, notammant dans le berceau de la Tech qu'est la Silicon Valley. Les acteurs français, que ce soit dans l'offre de solutions no-code (***), sont aussi pour la majorité des statups ou pour le moins des jeunes entreprises.

Ainsi, dans un marché essentiellement composé de startups, les levées de fonds et investissements sont un enjeu majeur pour les entreprises du no-code. Le graphique suivant montre les investissements réalisés dans le no-code selon les pays. 

Investissements par pays dans le no-code Monde, ****, en millons d'USD Source: ****

En ****, c'était *** millions de dollars qui étaient investis dans le no-code au niveau mondial. En ****, c'est *,* milliards  de dollars qui ont été levés par les entreprises du no-code, dont la moitié levée durant les * derniers mois de l'année, témoignant d'un intérêt croissant des investisseurs pour le secteur. C'est aux Etats-Unis qu'a lieu la majorité des investissement dans les entreprises du no-code (***) complètent le podium. La France se situe en *ème position de ...

4 Analyse de l'offre

4.1 Typologie des prix de l'offre

Le tableau suivant recense les différents abonnements et les prix associés pour les principaux acteurs du secteur :

Source: ****

Le business modèle des entreprises du no-code est de proposer des formules freemium. Il s'agit d'une stratégie commerciale où une première version limitée de l'application est disponible gratuitement, pour attirer un maximum d'utilisateur, puis les versions plus élaborées de l'application sont payantes. À noter également que les versions payantes sont disponibles moyennant un abonnement mensuel. Il existe pour certaines de ces applications la possibilité de s'engager à l'année, réduisant ainsi le prix de l'abonnement mensuel. C'est par exemple le cas chez Bubble, Airtable et Zapier. 

De plus, les plateformes no-code proposent plusieurs formules d'abonnement payantes avec des prix croissants en fonction des fonctionnalités disponibles. Plusieurs plateformes n'indiquent pas le prix de la version la plus avancée, qui est souvent destinée aux entreprises, puisque l'offre s'adapte et est personnalisée en fonction des besoins de l'entreprise. 

Nous pouvons également remarquer que les prix varient en fonction du domaine d'application de la plateforme. Par exemple, l'application de productivité Notion propose des abonnments à un tarif bien inférieur à ceux de Zapier, application d'automatisation. 

4.2 Tendance de l'offre

En France, l'offre liée au no-code s'étend vers la formation, le consulting et les entreprises spécialisées dans l'utilisation des plateformes no-code dans leurs prestations auprès des clients. Le tableau suivant recense et classe ces différents acteurs français : 

Avec l'émergence du no-code en France puis sa probable démocratisation, le nombre de formations ainsi que les entreprises utilisant le no-code dans leurs prestations sera probablement amené à augmenter. 

5 Règlementation

5.1 Réglementation

Sécurité des données personnelles :

Initialement, c'est la loi Informatique et libertés du * janvier **** qui a donné un cadre juridique à la protection des données personnelles en France. 

Dans l'Union Européenne, le règlement général sur la protection des données (***).

L'article * du Règlement Général sur la Protection des Données (***) dispose que “toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable est une donnée à caractère personnel”. [***]

La CNIL a publié en **** un guide à destination des développeurs permettant d'accompagner ces derniers dans la conformité de leurs travaux avec le RGPD. [***]

De plus, les plateformes, logiciels et apllications associés doivent aussi respecter l'article * du Code civil qui protège le droit à la vie privée. La notion de vie privée n'est cependant pas définie par la loi, mais a été précisée par la jurisprudence et peut être considérée comme incluant l'état de santé, la vie sentimentale, l'image, la pratique religieuse, les relations familiales et l'intimité. [***]

Règles applicables au droit d'auteur des logiciels :

Il n’y a pas de définition légale du logiciel pour éviter qu'une évolution technologique vienne ...

5.2 Une réglementation amenée à évoluer en Europe

Dans un futur proche, les plateformes no-code et les logiciels créés à partir de ces plateformes pourraient aussi être régis par :

le règlement ePrivacy, un projet de l’Union Européenne ayant pour but de renforcer la vie privée en ligne des citoyens en "régissant toutes les communications électroniques sur les services et réseaux accessibles au public provenant de particuliers au sein de l'Union européenne" [***]. Ce règlement devrait entrer en vigueur en ****.

le projet de réglementation, également européen, visant à encadrer l’intelligence artificielle. Ce projet décompose l'intelligence artificielle en * usages qui sont : le risque inacceptable, le risque élevé, le risque acceptable, l’usage qui ne pose pas de problème. [***] Les applications jugées inacceptables seront interdites. À l'inverse, le règlement ne portera que peu sur les usages non-problématiques mais concernera surtout les risques élevés et acceptables, qui seront encadrés par des obligations éthiques comme la non-discrimination et le respect de la vie privée.

6 Positionnement des acteurs

6. Segmentation

  • Google
  • Bubble
  • Zapier
  • Airtable
  • Notion
  • Pandasuite
  • Creatio

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