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Synthèse de notre étude de marché
Le marché français de la production cinématographique est estimé à 1,7 milliard d'euros.
Le marché mondial de la production cinématographique, évalué à 95 milliards de dollars et connait un taux de croissance annuel d'environ 7,%.
La pandémie de COVID-19 a conduit à une forte baisse de la fréquentation des salles de cinéma françaises, qui est passée de plus de 213 millions d'entrées à 65,3 millions en 2020 et est remontée à 180 millions en 2023.
L'essor des plateformes de streaming et de la vidéo à la demande (VOD) perturbe le marché traditionnel
Le secteur cinématographique français s'adapte avec une diversification des financements, y compris un soutien public substantiel du CNC aux côtés des investissements privés, en maintenant une structure de marché fragmentée avec de nombreuses sociétés indépendantes et des filiales de grands groupes.
La demande française résiste
Traditionnellement caractérisée par la présence de films dans les salles de cinéma, l'industrie est confrontée à l'arrivé des plateformes de vidéo à la demande telles que Netflix et Prime Video.
Les films français et les films américains représentent chacun 40 % de la part de marché.
Le secteur de la production cinématographique reste encore relativement fragmenté, avec un grand nombre de petites et moyennes sociétés indépendantes, la présence de groupes de production et de filiales de grands groupes audiovisuels.
Le nombre de salariés du secteur cinématographique français a été divisé par deux en dix ans, pour atteindre un peu plus de 5.000 personnes.
Plus de la moitié des spectateurs sont des spectateurs occasionnels.
Acteurs de l'industrie cinématographique
- Netflix fait figure de pionnier dans le domaine des plateformes de diffusion en continu, bouleversant sans cesse les habitudes de visionnage des cinémas traditionnels.
- Disney+, le service de diffusion en continu axé sur la famille, introduit des personnages bien-aimés et des histoires intemporelles dans le domaine numérique. Avec un arsenal de marques emblématiques telles que Marvel, Star Wars et Pixar à sa tête, Disney+ s'est rapidement hissé au premier rang de la course à la diffusion en continu.
- Prime Video, une filiale d' Amazon, ajoute à la tapisserie du streaming sa propre gamme de films et de séries originaux.
- Sur le plan terrestre, France Télévisions, le groupe TF1 et Arte dominent le marché de la télévision.
- Canal Plus Groupe, par l'intermédiaire de MyCanal, fusionne la diffusion traditionnelle avec des capacités de diffusion en continu
- Pathé Gaumont, Mediawan, UGC et EuropaCorp couvrent la production, la distribution et l'exploitation de films
à la compréhension de ce marché
Détail du contenu de l’étude de marché
Informations
- Nombre de pages : ~ 40 pages
- Format : Version digitale et PDF
- Dernière mise à jour :
Sommaire et extraits
1 Synthèse du marché
1.1 Définition et périmètre d'étude
La production cinématographique désigne la mise en œuvre de projets cinématographiques par la gestion du budget et la recherche de moyens financiers et techniques. Les producteurs cinématographiques assurent ainsi la réalisation d’œuvres cinématographiques qu’ils cèdent ensuite à des distributeurs.
On distingue la production cinématographique de la production audiovisuelle.
- On qualifie de cinématographique une œuvre « ayant obtenu un visa d’exploitation en France ou une œuvre étrangère qui a fait l’objet d’une exploitation cinématographique commerciale dans son pays d’origine » ;
- Une œuvre audiovisuelle est une émission « ne relevant pas d'un des genres suivants : œuvres cinématographiques de longue durée ; journaux et émissions d'information ; variétés ; jeux ; émissions autres que des fictions majoritairement réalisées en plateau ; retransmissions sportives ; messages publicitaires ; télé-achat ; autopromotion ; services de télétexte ».
Plus simplement, les œuvres cinématographiques se caractérisent par leur vocation à être diffusées dans des salles de cinéma. Cependant, le succès mondial de plateformes de vidéo à la demande comme Netflix ou Prime Video remet aujourd’hui en question la définition de la production cinématographique, car cette nouvelle tendance alimente une transformation des modes de consommation et de production des contenus audiovisuels, à savoir la délinéarisation. L’éviction de Netflix du festival de Cannes en 2019, en raison de son refus de sortir ses films en salle, illustre ce bouleversement. Cette délinéarisation représente cependant une opportunité considérable, comme l’a illustré l’épidémie du coronavirus pendant laquelle l’industrie cinématographique a su s’adapter en proposant les films sortis en début d’année en VOD.
Le marché mondial continue ainsi d’être en plein essor, particulièrement avec l’émergence du marché chinois. Ce marché mondial était évalué à 94,45 milliards de dollars en 2022 et devrait croître avec un TCAC de 7,21% jusqu'en 2030. C'est l'Amérique du Nord qui représentait la plus grosse part de marché en 2022 avec 35%. Cette industrie est l'une des plus compétitives du monde, regroupant de très nombreux acteurs, sans cesse obligés de se battre pour se démarquer.
La France, premier marché européen, a subi de plein fouet la crise sanitaire, mais connaît une forte accélération très encourageante (+25% de taille de marché entre 2021 et 2022). Les fréquentations reprennent de plus en plus rapidement, tout comme le nombre de séances proposées par les salles de cinéma, sans toutefois atteindre les chiffres d'avant Covid. On assiste à rééquilibrage de la balance entre les films français et les films américains diffusés dans les salles françaises. Le marché connaît une véritable révolution devant l'essor des plateformes de streaming et de services de vidéos à la demande (VàD ou VOD), les ventes de films en format physique s'écroulent.
Le marché est toujours très atomisé et bénéficie de financements divers, dont des financements publics provenant du CNC (Centre National du Cinéma et de l'image animée), en particulier suite à la crise sanitaire afin de relancer ce marché particulièrement atteint.
1.2 Un marché mondial en pleine croissance, tiré par les États-Unis
Le marché mondial du cinéma et du divertissement était évalué à **,** milliards de dollars en **** et devrait croître avec un TCAC de *,**% jusqu'en ****. C'est donc un marché en forte croissance.
Projection du chiffre d'affaire du marché mondial du cinéma et du divertissement Monde, **** - ****, en milliards de $ Source: ****
L'industrie du cinéma et du divertissement englobe la production, la distribution et la diffusion de diverses formes de divertissement, elle est donc plus large que le sujet de notre étude, mais nous donne des informations sur les tendances de ce marché. En termes de revenus, les films ont dominé le ...
1.3 Un marché français en forme
Le code **.**C - Production de films pour le cinéma regroupe la production et la réalisation de films et de vidéos d'auteurs, courts ou longs métrages, destinés principalement à la projection dans les salles, c'est donc ce secteur qui nous intéresse.
Taille du marché national de la production de films pour le cinéma France, **** - ****, en milliards d'€ Source: ****
Le marché de la production cinématographique en France a connu des fluctuations au cours des années. Le marché a enregistré une forte baisse entre **** et ****, perdant **,*% en trois ans. Depuis ****, il est en pleine ...
1.4 Impact de la Covid-19 sur le secteur
La crise de la Covid-** a touché le secteur de la production cinématographique a plusieurs niveaux :
décalage des tournages, reprise avec surcoût ; reprogrammation de certaines sorties avec les fermetures temporaires des salles, la réduction des capacités d'accueil et la mise en place d'un protocole sanitaire strict dans les salles de cinéma (***) ; recul des investissements par les chaînes de télévision.
On note que l'activité en **** a été impactée surtout de mai à octobre à cause de la fermeture des salles de cinéma qui n'ont pas encouragé la production de films.
Comparaison de l'activité ...
2 Analyse de la demande
2.1 La fréquentation des salles de cinéma toujours sous le choc de la crise sanitaire
Une grande partie des revenus des producteurs dépend des recettes des films diffusés au cinéma (***). La fréquentation des salles de cinéma est ainsi un déterminant majeur de l'activité des producteurs.
La fréquentation des établissements cinématographiques français a chuté de **,*% en ****, s'établissant à seulement **,* millions d'entrées, contre plus de *** millions d'entrées en ****. L'année **** a également été marquée par une fréquentation très faible, mais l'année **** a enregistré *** millions d'entrées, un chiffre encourageant pour le secteur.
Fréquentation des salles de cinéma françaises France, **** - ...
2.2 L'évolution de la population cinématographique en France
La population cinématographique est définie comme étant l’ensemble des individus âgés de trois ans et plus étant allés au cinéma au moins une fois dans l’année. On considère également que les spectateurs assidus vont au cinéma au moins une fois par semaine, les spectateurs réguliers y vont au moins une fois par mois (***).
Structure du public des salles de cinéma France, ****, en % Source: ****
Ce sont les spectateurs occasionnels qui représentent la plus grande part des entrées avec **,*%.
Structure des entrées dans les salles de cinéma France, ...
2.3 La popularité des films Français auprès du public
En France, les films projetés au cinéma sont majoritairement français ou américains, et ce, depuis longtemps. Les films américains sont généralement plus diffusés que les films français, mais ce n'est pas toujours le cas. Ainsi, en **** et en ****, les films français étaient plus diffusés que les films américains.
Films diffusés au cinéma, par nationalités France, ****, en % Source: ****
En ****, les films français ont maintenu une part de marché élevée de **,*%, soit une légère hausse par rapport à **** (***), soit **,* millions d'entrées, en baisse de ...
2.4 Diffusions de films à la télévision
Pour diffuser des contenus cinématographiques, les chaînes de télévision achètent les droits pour diffuser ces derniers. Ainsi, le nombre de films diffusés par les chaînes de télévision, qui dépend du montant de leurs investissements, est un autre déterminant de l'activité des producteurs cinématographiques.
Les films cinématographiques ne représentaient que *,*% de l'offre télévisuelle en ****, mais ils correspondaient à *,*% de la consommation [***].
Au total, plus de * *** films ont été diffusés sur les chaînes de télévision. Le Groupe Canal + étant le groupe de chaînes ...
2.5 La chute des ventes de films en format physique, la montée de la vidéo à la demande et l'essor du piratage
Une fois exploité en salle et/ou diffusé à la télévision, un film peut être édité sous forme de support physique (***) ou sous format numérique. Les producteurs sont alors rémunérés en fonction des ventes. Ainsi, le piratage en ligne des films joue largement en défaveur des producteurs.
On note que les ventes de films en DVD ou Blu-ray ont connu une forte baisse sur la dernière décennie.
Evolution de la vente de films (***) en valeur France, **** - ****, en M€ Source: ****
En ****, on estime que les vidéos physiques se sont vendues pour ***,* millions ...
3 Structure du marché
3.1 Organisation de la filière
Le schéma ci-dessous souligne les principales activités dont s'occupent les producteurs cinématographiques.
Source: ****
Les producteurs sont aussi en charge de mobiliser les financements nécessaires, publics comme privés.
Les producteurs sont ainsi en amont de la filière cinématographique, ils assurent la réalisation d'œuvres qui seront exploitées par différents acteurs :
les exploitants des salles de cinéma ; les éditeurs de vidéo ainsi que les plateformes numériques ; les chaînes de télévision.
Chaque type d'exploitation génère une rémunération pour les producteurs, souvent en fonction des ...
3.2 Nombre d'entreprises et effectifs associés dans le production cinématographique
Le nombre d'établissements recensés sous le code NAF **.**C, dédié à la production de films pour le cinéma, a connu une période de baisse entre **** et ****, passant de * *** à * *** (***), avant d'augmenter petit à petit jusqu'à aujourd'hui. On constate que la crise sanitaire n'a pas eu d'effet significatif sur les effectifs du secteur.
Nombre d'établissements et d'employés enregistrés sous le code NAF **.**C France, ****-****, en nombre d'établissements et d'employés Source: ****
On observe sur la carte suivante une très forte concentration des établissements dans la région Ile-de-France, qui concentre **% des établissements du ...
3.3 Concentration du marché, tournage et postproduction
Le secteur de la production cinématographique en France est relativement atomisé, on y distingue :
de nombreuses sociétés indépendantes, de petite à moyenne taille, souvent spécialisé par type de contenus, ou genre des contenus ; des filiales de grands groupes de l'audiovisuel, comme Canal + ou TF* ; des groupes de production, comme Gaumont, Mediawan ou EuroparCorp.
Ainsi, en ****, *** entreprises différentes ont produit les *** films d’initiative française agréés, comprenant ** productions codéléguées, ce qui illustre bien la faible concentration du secteur. Dans le tableau ci-dessous sont regroupés les sociétés de production en ...
3.4 Financement de la production cinématographique en France
Globalement, les deux principales sources de financement sont :
les apports des producteurs français : **,*% en **** ; les chaînes de TV (***) : **% en ****.
Financement prévisionnel des films d'initiative française France, ****, en % Source: ****
La structure de financement évolue toutefois en fonction du type de films et du montant de son devis.
Le financement des films d'initiative française a connu une baisse entre **** et ****, atteignant *** millions d'euros (***), avant de diminuer à nouveau en **** pour s'établir à *** milliards d'euros.
Evolution du financement des films d'initiative française France, ****- ****, en M€ Source: ****
Bien que les recettes générées par les salles de ...
3.5 Les financements publics
Le CNC est un acteur principal du paysage cinématographique et audiovisuel français, il intervient également dans le financement de ces secteurs par le biais d'aides. En ****, le CNC a déboursé ***,* millions d'euros de soutiens. La répartition des soutiens selon le secteur s'est faite comme suit.
Répartition des soutiens du CNC selon le secteur France, ****, en % Source: ****
C'est donc le cinéma qui a le plus bénéficié de ces aides en ****, avec **,*% du total, ce qui correspond à *** millions d'euros.
4 Analyse de l'offre
4.1 Typologie des productions cinématographiques
Le graphique ci-dessous souligne la répartition des films agréés selon leur genre, avec la domination des fictions sur les autres genres (***).
Nombre de films agréés selon le genre France, ****, en nombre de films Source: ****
On constate toutefois une tendance à la hausse dans la production de documentaires et de films d'animations, bien que ces derniers soient plus fluctuants.
Évolution du nombre de documentaires et de films d'animation agréés France, **** - ****, en nombre de films Source: ****
4.2 Un nombre de films produits par année relativement constant
En ****, la production de films français a atteint seulement *** films agréés, une baisse de *,*% comparé à la moyenne annuelle de *** films agréés entre **** et ****. Cette baisse fait suite à l'année **** qui a connu un fort dynamisme suite à l'arrêt des tournages pendant *,* mois en **** et au report de nombreux projets. Le nombre de films d'initiative française a également diminué de **,* % par rapport à la moyenne ****-****, avec *** films. Cependant, la production de films en coproduction a augmenté, avec une hausse notable des coproductions majoritaires (***). En ****, *** films de coproduction ont été agréés, représentant plus de ** % des films agréés ...
4.3 Des devis très fluctuant
Le devis moyen des films correspond à la moyenne des devis (***) après avoir atteint son niveau le plus bas en ****. La valeur du devis moyen en **** était la plus haute jamais atteinte depuis ****.
Devis moyens des films d'initiative française France, **** - ****, en M€ Source: ****
En ****, le devis médian des films d'initiative française s'établit à *,** millions d'euros, enregistrant une baisse de *,*% par rapport à ****, mais demeurant tout de même en hausse de **,*% par rapport à ****.
Les films ayant bénéficié d'un devis compris entre * et * millions d'euros sontPa les plus nombreux.
Nombre de films d'initiative française selon le ...
5 Règlementation
5. Un secteur largement dépendant des aides et subventions publiques
Place du CNC dans le secteur :
Le Centre National de la Cinématographie a été créé en ****. L'établissement a pour vocation d'être un opérateur qui gère le soutien financier de l'État à l'industrie cinématographique. Parmi les prérogatives les plus importantes du CNC, on note [***]:
aides à la production et à la distribution de film ; création et modernisation des salles de cinéma ; production de programmes destinés à l'ensemble des réseaux télévisuels.
Le CNC met en place une politique visant à favoriser la promotion et la diffusion des œuvres ainsi que l'accès d'un large ...
6 Positionnement des acteurs
6. Segmentation
- Pathé Gaumont
- Netflix
- Canal Plus Groupe (MyCanal)
- France Télévision
- EuropaCorp
- Mediawan
- TF1 Groupe
- UGC
- Videlio
- FL Entertainment - Banijay
- Studio Canal (Canal+)
- ARP selection
- Les films du Losange
- Eddy Production
- Prime Video
- Disney+
- Arte Groupe
- Dark Matters
- Newen Studios
- Asacha Média Group
- Incognita Production Media
- Vantiva (ex Technicolor Groupe)
- Technicolor Creative Studio (Vantiva groupe)
- Webedia
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