Synthèse de notre étude de marché
Le marché mondial de l'autopartage a connu une croissance annuelle moyenne de 20 % entre 2022 et 2032, et devrait atteindre 20 milliards de dollars en 2032.
En France, la flotte de véhicules en autopartage est supérieure à 13500 vehicules. Le nombre d'utilisateurs uniques est d'environ 423 000 en 2023, soit une augmentation de 43 % par rapport à 2022.
Au début de l'année 2023, il y avait un million d'utilisateurs enregistrés, soit une augmentation d'environ 30 % depuis le début de l'année 2020.
L'augmentation du coût de la possession d'une voiture (qui était d'environ 4 210 euros par an en 2022), et les préoccupations environnementales sont les principaux moteurs de la demande pour les services d'autopartage. 77 % des utilisateurs indiquent que l'impact écologique est leur principale motivation.
Le marché français de l'autopartage se développe grâce à la croissance des acteurs existants. Il y a une poussée vers l'électrification de la flotte. Les utilisateurs de Loop sont instruits, urbains et moins susceptibles de posséder une voiture, tandis que les utilisateurs de Getaround ont tendance à être plus jeunes et à avoir des revenus plus élevés.
Le marché français de l'autopartage réagit aux changements réglementaires tels que la loi d'orientation sur la mobilité (LOM). Létablissement de zones à faibles émissions (ZFE), influençe la composition de la flotte.
Les acteurs du paysage français de l'autopartage
- Citiz, présent dans 170 villes françaises.
- Clem
- Communauto, société canadienne.
- Marguerite concentre ses efforts sur la ville de Nantes.
- Mobilize Share, une entreprise du Groupe Renault, couvre de nombreuses villes françaises.
- Optymo, centré sur la région de Belfort
- Ubeeqo dessert principalement Paris
- Getaround Connect
- Free2move société active à Paris.
à la compréhension de ce marché
Détail du contenu de l’étude de marché
Informations
- Nombre de pages : ~ 40 pages
- Format : Version digitale et PDF
- Dernière mise à jour :
Sommaire et extraits
1 Synthèse du marché
1.1 Définition et périmètre d'étude
L’autopartage correspond à la mise à disposition de véhicules en libre-service 24/7. Les usagers disposent d’une voiture pour une durée limitée et financent leur trajet en fonction de cette durée. Cette mutualisation peut être mise en place par une entreprise, une agence publique, une association ou encore une coopérative. On distingue trois grands types d'autopartage :
- L'autopartage en boucle : il permet d'emprunter puis de restituer un véhicule dans une même station, sur réservation et pour une durée définie ;
- L'autopartage en "Getaround" : il s'agit aussi d'un service en boucle mais avec une offre et un usage spécifiques (possibilité de restituer le véhicule dans une station différente de celle de départ ou de louer sa propre voiture par exemple) ;
- L'autopartage en "free-floating" : il fonctionne sans station et ne nécessite pas de réservation.
Généralement, l’utilisation d’un tel service passe par l’application mobile de l’opérateur ou par une plateforme de mise en relation dans le cadre de particuliers (via Gatearound par exemple).
Cette étude ne traite pas des scooters fonctionnant selon le même principe (Yego, Cityscoot,...).
Le marché de l’autopartage à l’échelle mondiale est en forte croissance, avec un triplement du nombre de véhicules mis à disposition entre 2017 et 2018. Cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir avec une augmentation de 20% par an jusqu’en 2025.
En France, en 2020, le service d'autopartage a connu une baisse relative de 13% par rapport à 2019, et ce, malgré une baisse de 30 à 40% des déplacements en raison de la crise sanitaire. Aujourd'hui, les perspectives de croissance sont énormes et d'ici 2050, 30% des véhicules devraient être partagés. Les acteurs de l'autopartage sont nombreux et se distinguent par leur catégorie et leur offre. On retrouve des services financés par les villes (Autolib, Autobleue, Yélo…) ou des plateformes CtoC (Ouicar, Drivy). Les acteurs traditonnels de la location et de l’industrie automobile (PSA, Hertz…) sont ainsi aujourd’hui concurrencés par de nouveaux acteurs comme Zipcar ou Virtuo.
L'autopartage connaît un essor considérable du fait de son impact écologique. En effet, il permet de réduire la dépendance à la voiture, la consommation d’énergie et les émissions de CO2. Ce système est particulièrement développé dans les villes et permet d'y réduire le trafic (une voiture en autopartage remplacerait environ 5 à 8 voitures particulières, libérant donc 80% de l’espace public).
1.2 Le marché mondial
Le marché mondial de l'autopartage est en plein essor et promet de se développer à un rythme soutenu au cours des ** prochaines années. Des estimations avancent en effet un taux de croissance annuel moyen de **% sur la période **** - ****. A l'heure du réchauffement climatique et de l'épuisement des ressources fossiles, l'autopartage apparaît comme un mode de transport salvateur. Le graphique suivant illustre les perspectives de croissance du marché mondial de l'autopartage :
Evolution du marché de l'autopartage Monde, **** - ****, en millions d'USD Source: ****
Les données indiquées à partir de **** sont des projections. Celles-ci sont de bonne augure pour le marché mondial de l'autopartage, lequel devrait représenter un chiffre d'affaires de presque ** milliards de dollars en ****, soit environ six fois plus qu'aujourd'hui. Parmi les facteurs expliquant cette forte croissance, on retrouve l'impulsion du secteur public, dont les objecifs de réductions d'émissions de carbone vont contraindre le secteur des transports à transitionner vers le durable. Il est ainsi possible de prévoir des investissements importants (***) sur le marché de l'autopartage. Enfin, la croissance démographique peut constituer une autre raison de l'essor à venir du marché de l'autopartage : le trafic est condamné à être de plus en plus ...
1.3 Le marché français
De même qu'à l'échelle mondiale, le marché français de l'autopartage est en pleine croissance. Afin d'établir un panorama du marché français de l'autopartage, il peut être intéressant de visualiser l'évolution de la flotte de véhicules et du nombre d'usagers uniques de services d'autopartage. Ci-après, un graphique présentant l'évolution du nombre de véhicules sur le marché de l'autopartage :
Evolution de la flotte de véhicules en autopartage France, **** - ****, en nombre de véhicules Source: ****
Le nombre de véhicules mis à disposition pour l'autopartage connait une hausse régulière, la flotte comptant en janvier **** près de **** véhicules supplémentaires par rapport à janvier ****. Mais la croissance la plus franche concerne le nombre d'usagers inscrits. On recense effectivement un million d'inscrits début ****, soit *** *** de plus que début ****. Le nombre d'usagers uniques a quant à lui eu davantage de peine à repartir à la hausse après les multiples confinements qui ont considérablement réduit le trafic :
Evolution du nombre d'usagers uniques de l'autopartage France, **** - **** Source: ****
De fait, ce n'est qu'à partir de **** que le nombre d'usagers uniques a dépassé le niveau atteint en ****. Mais après une ...
2 Analyse de la demande
2.1 Des profils types différents selon le service demandé
Grâce à une enquête menée sur un échantillon représentatif des usagers de l'autopartage, l'ADEME (***) a pu établir des portraits types des usagers de l'autopartage en boucle, en free-floating et en Getaround.
Caractéristiques de l'usager d'un service en boucle
De plus, les usagers de ce type de services sont plutôt fidèles. Plus de trois quarts des sondés sont inscrits depuis au moins deux ans. Cette ancienneté est d'autant plus grande chez les profils abonnés et professionnels. Leur fidélité s'illustre aussi par la volonté de rester abonné au service en question : **,*% des enquêtés disent vouloir renouveler leur inscription dans les cinq années à venir.
Caractéristiques de l'usager d'un service en free-floating
Par rapport à l'usager d'un service en boucle, l'usager d'un service en free-floating est plus masculin (***).
Caractéristiques de l'usager du service Getaround
S'agissant du profil type de l'usager de Getaround, celui-ci est également plus masculin (***).
2.2 Les déterminants de la demande : le motif économique
Compte tenu de l'évolution des technologies équipant les véhicules, le prix moyen d'une voiture est en constante augmentation. Reprenons l'exemple de l'évolution du prix d'une Golf haut de gamme cité par Fiches Auto : alors qu'une Golf haut de gamme de **** (***) coûte aujourd'hui ** *** euros. Au-delà même de l'évolution des équipements dans la voiture, il y a une inflation indépendante de ce phénomène. Celle-ci constitue un frein à l'achat d'une voiture personnelle. Ainsi, l'autopartage apparaît comme une alternative économique à l'achat traditionnel d'une voiture, qui est de manière générale très coûteux.
En outre, l'achat d'une voiture implique des dépenses annexes, dont on est épargnés lorsque l'on pratique l'autopartage. Ci-après, un graphique présentant les différentes dépenses liées à la possession d'une voiture :
Dépenses annuelles moyennes liées à l'achat d'une voiture France, ****, en % Source: ****
Au total, le coût de possession d'une voiture est évalué à **** euros par an en ****, ce qui représente près de *** euros par mois. Or, l'autoparatage permet aux usagers d'éviter la majeure partie des dépenses détaillées ci-dessus. En effet, avec ce mode de transport, les dépenses ...
2.3 Les déterminants de la demande : le motif environnemental
A l'aune des enjeux envionnementaux auxquels font face les Français et les citoyens du monde entier aujourd'hui, l'autopartage peut apparaître comme la panacée, ou du moins comme un adjuvant à la transition écologique du secteur des transports. Pour preuve, une voiture en autopartage en boucle permet de remplacer entre * et * voitures personnelles et de supprimer entre ** *** et ** *** kilomètres en voiture personnelle par an [***] :
Réduction de l'utilisation de matières premières : essentielles à la construction d'une voiture, leur extraction est nuisible à l'environnement ; Réduction des émisisions de CO* : naturellement, la voiture émet également des émissions lorsqu'elle circule ; Réduction de la consommation d'énergie.
Les individus et notamment les jeunes ayant une sensibilité particulière vis-à-vis de la préservation de l'environnement, l'autopartage séduit bon nombre d'entre eux. Ci-après, un graphique présentant les motivations des jeunes s'agissant le choix de leur mode de transport :
Critères de motivation des **-** ans lors de leur choix de mobilité au quotidien France, ****, en % Source: ****
Le critère écologique arrive en deuxième place avec **%, juste derrière le critère économique (***). Ce chiffre témoige bien de la quasi prévalence des enjeux environnementaux dans ...
2.4 Une demande spécifique selon le service proposé et la nature du trajet
L'autopartage est utilisé dans certaines situations spécifiques. L'étude menée par l'ADEME permet d'observer des tendances dans les types de trajets pours lesquels les usagers pratiquent l'autopartage :
Motifs de location d'un véhicule en autopartage France, ****, en % Source: ****
Ainsi, dans plus de **% des cas, les sondés indiquaient pratiquer l'autopartage pour quatres types de trajets spécifiques :
Pratiquer une activité de loisir ou de sociabilité Partir en vacances ou en weekend Transporter des objets encombrants Réaliser des achats
La demande dépend donc de la nature du trajet que souhaite réaliser l'usager.
En outre, comme vu précédemment, chaque type de service d'autopartage peut attitrer des utilisateurs ayant des caractéristiques sociodémographiques propres. En effet, les trois services répondent à des besoins de mobilité différents. Ainsi, les usagers du service Getaround pratiquent moins souvent l'autopartage que les usagers de services en boucle :
Fréquence mensuelle d'usage du service par inscrits Source: ****
En effet, la moyenne de la fréquence d'usage d'un service d'autopartage en boucle étant supérieure à la médiane, on en déduit que de nombreux usagers ont une fréquence d'usage du service élevée, ce qui n'est pas le ...
3 Structure du marché
3.1 Chaîne de valeur du marché de l'autopartage
Les acteurs du marché de l'autopartage sont multiples et de nature très différente. Nous retrouvons les pouvoirs publics, dont l'influence se traduit par le cadre législatif qu'ils définissent (***) et enfin les usagers. Le schéma qui suit tente de retracer les relations entre ces différents acteurs :
Source: ****
3.2 Un marché relativement cloisonné mais grandissant
Le marché de l'autopartage comptait ** opérateurs début ****. Ci-après, un graphique présentant l'évolution du nombre d'opérateurs.
Evolution du nombre d'opérateurs sur le marché de l'autopartage France, **** - ****, en nombre d'opérateurs Source: ****
Le nombre d'acteurs est relativement stable depuis quatre ans. Le marché est assez cloisonné, compte tenu d'une concurrence rude et de coûts d'entrée élevés. En effet, constituer sa propre flotte de véhicules représente un investissement colossal. Cela constitue donc un enjeu d'envergure pour les acteurs souhaitant investir ce marché.
Cependant, comme observé dans la première partie, le nombre de véhicules dédiés à l'autopartage connait une forte croissance :
Evolution de la flotte de véhicules en autopartage France, **** - ****, en nombre de véhicules Source: ****
La croissance du marché ne tient donc pas tant d'une augmentation du nombre d'acteurs, mais bien d'une augmentation de la taille des acteurs qui y sont déjà présents. Les nouveaux entrants se font rares, mais les opérateurs déjà en place parviennent à gagner de nouvelles parts de marché, dans la mesure où la demande est encore loin d'être saturée (***).
3.3 Typologie des opérateurs
Les services d'autopartage en boucle, en Getaround et en free-floating répondent à des besoins différents et ont chacun une clientèle spécifique. Aujourd'hui, l'autopartage en boucle et en Getaround restent les services majoritaires sur le marché, mais certains opérateurs tentent de diversifier leur offre.
Répartition des acteurs du marché de l'autopartage selon le service France, ****, en nombre d'opérateurs Source: ****
Ainsi, ** des ** opérateurs présents sur le marché de l'autopartage proposent un service en station (***). Par ailleurs, seul un véhicule en autopartage sur cinq propose un service en free-floating. De manière générale, les acteurs sont concentrés dans les communes urbaines. Sur les *** communes françaises disposant d'au moins un service d'autopartage, *** sont des communes urbaines, dont *** sont densément peuplées. Au total, ce sont plus de ** millions de Français qui ont potentiellement accès à un service d'autopartage [***].
4 Analyse de l'offre
4.1 Typologie de l'offre
L'offre de services est hétérogène, certains opérateurs proposant exclusivement un service en boucle, d'autres uniquement un service en free-floating et d'autres encore un service mixte. Mais malgré des disparités en termes de services proposés (***). Le tableau ci-dessous répertorie les prix des principales entreprises du marché :
Tarification des services d'autopartage de ** sociétés (***)
Source: ****
A noter que la tarification du carburant diffère selon l'opérateur. Par exemple, celui-ci n'est pas inclus pour Getaround Connect . Pour le reste des entreprises, des cartes carburant sont fournies avec le véhicule. De même, la distance parcourue peut ou non entrer en compte selon l'opérateur. Certaines entreprises ont un système de forfait kilométrique, quand d'autres s'appuient uniquement sur un périmètre de prise et de restitution du véhicule. Enfin d'autres entreprises fonctionnent avec une tarification au kilomètre, et ce dès le premier kilomètre parcouru.
4.2 Tendances de l'offre : la transition écologique du parc automobile
Contraints par l'évolution des normes environnementales concernant la pollution automobile, les opérateurs se doivent de faire transitionner leur flotte vers des véhicules respectueux de l'environnement. Plus qu'une contrainte, cette transition constitue aussi une opportunité et un argument de marketing, dans la mesure où nombre d'usagers choisissent l'autopartage pour réduire leurs empreinte carbone. Pour rappel, le motif environnemental pour pratiquer l'autopartage était cité par **% des sondés de l'enquête menée par l'ADEME. Le troisième levier de cette démotorisation de la flotte est le corrolaire de l'abandon du moteur thermique, à savoir le développement des voitures électriques. Le cadre juridique va réformer progressivement le secteur des transports, comme le témoigne le graphique ci-dessous :
Évolution du taux d'électrification de la flotte requis par la loi France, **** - ****, en % Source: ****
D'ici ***** donc, la flotte française devrait être constituée à **% de véhicules électriques. C'est pourquoi la production de voitures électriques augmente et avec elle, la diversité des modèles également. Le graphique suivant décrit l'évolution des ventes de véhicules électriques et hybrides depuis **** :
Evolution du nombre de voitures électriques et hybrides vendues France, **** - ****, en milliers Source: ****
On constate ...
5 Règlementation
5.1 La loi d'orientation des mobilités (LOM) et le label
Publiée en ****, la loi d'orientation des mobilités a pour objectif de faciliter les transports du quotidien et de les rendre moins coûteux et plus propres. La LOM a prescrit des investissements colossaux dans le secteur : **,* milliards d'euros sur la période ****-****, en mettant un point d'honneur sur les transports du quotidien. La loi a également pour ambition de tirer parti de la digitalisation pour proposer de nouveaux services aux usagers. Mais par-dessus tout, c'est la promotion de transports plus propres qui est faite : on y retrouve l'inscription de "la fin des ventes de voitures à énergie fossiles carbonées d'ici ****, le déploiement de la recharge électrique ou encore le développement des zones à faible émissions".
Il est possible de distinguer trois piliers dans la LOM :
Investir plus et mieux dans les transports du quotidien : **,* milliards d'euros investis, réorientation des investissements en faveur des transports du quotidien plutôt que de nouveaux projets, concentration de */* des investissements sur le mode ferroviaire sur la période ****-**** ; Faciliter et encourager le déploiement de nouvelles solutions pour permettre à tous de se déplacer : des solutions alternatives à la voiture individuelle proposées sur ***% du territoire par les collectivités, ...
5.2 Les zones à faibles émissions (ZFE)
Les zones à faibles émissions sont un outil pour améliorer la qualité de l’air. Leur mise en place répond à la nécessité de protéger la santé publique. En effet, la qualité de l’air est un enjeu de santé publique majeur, notamment dans les gandes villes et leurs périphéries. Il est donc essentiel de poursuivre cette dynamique sur le territoire français. "La loi prévoit la mise en place de ZFE dans les grandes agglomérations, avec une flexibilité adaptée en fonction des niveaux locaux de pollution de l’air". [***]
Ainsi, le marché de l'autopartage est soumis à cette règlementation et doit adapter sa flotte en conséquence, comme expliqué dans la partie offre.
6 Positionnement des acteurs
6.1 Segmentation
- Lynk and Co (Geely)
- Zity
- Citiz
- Ubeeqo
- Getaround (Ex drivy)
- Koolicar
- Communauto
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