Jacques Tiberghien est cofondateur de Mes chaussettes rouges, une société qui commercialise des chaussettes haut-de-gamme. Connue pour être « la boutique des chaussettes du Pape », l’entreprise s’est diversifiée pour proposer d’autres marques (Mazarin, Bresciani, Gallo…) et a ouvert une boutique dans le 15ème arrondissement de Paris.
La valeur de la production de chaussettes en France était évaluée à plus de 700 millions d’euros en 2018, avec une relative stabilité du marché ces dernières années. Le segment du luxe quant-à-lui est estimé entre 25 et 30 millions d’euros par an. Dans un secteur très éclaté, l’attachement des consommateurs aux marques est plutôt faible, ceux-ci s’avèrent même souvent incapables de citer une seule marque de chaussette. Dans ce contexte, la concurrence est plutôt diffuse puisque chaque marque vend des chaussettes sans en faire un produit phare.
Pour Jacques, se développer au sein du marché de la chaussette en France passe donc par une différenciation marquée, celle-ci peut se faire par rapport à l’image de marque (les chaussettes du Pape) ou par l’expérience client (observation du tissage de chaussettes en boutique). Cette différenciation est d’autant plus nécessaire qu’il est difficile de lutter contre les géants comme Zara, Uniqlo ou Amazon, notamment en ce qui concerne les délais de livraison.
La pandémie de covid-19 a eu un impact très significatif puisque les ventes de l’entreprise se sont d’abord effondrées de 50% lors du premier confinement, avant de se reprendre. Au-delà de cet impact à court terme, la pandémie a accéléré certains changements de comportement, en favorisant les vêtements toujours plus « casual ».
Parmi les grandes tendances du secteur, la mode des chaussettes « invisibles », dont on ne voit ni la marque ni la couleur, se développe, surtout chez les plus jeunes. La croissance future du secteur passera également par des chaussettes plus sportives et plus décontractées.
notre étude sur le marché de la chaussette